Un reportage révélateur d’une dérive inquiétante
Vendredi 11 juillet 2025, le journal télévisé de France 2 présenté par Laurent Delahousse a mis en lumière un phénomène inquiétant : la hausse des incivilités envers les voitures d’auto-école. D’après une enquête citée en introduction, 87 % des automobilistes reconnaissent avoir peur du comportement agressif des autres usagers. Or, les véhicules d’auto-école en formation sont devenus des cibles privilégiées de cette agressivité routière. Le reportage de France 2 illustre ce constat à travers le témoignage édifiant de Pierre Quibel, moniteur de conduite à Rouen, membre de notre réseau CER Rouen Normandie. Il y a quelques semaines, alors que son élève s’exerçait à un créneau dans un quartier résidentiel, un automobiliste impatient s’est approché de leur voiture. La fenêtre de la voiture-école étant ouverte, ce conducteur furieux a invectivé notre moniteur en lui lançant qu’il « n’avait rien à faire ici », avant de lui cracher dessus et de lui asséner un coup au visage. Attaqué en plein cours de conduite, Pierre Quibel témoigne de son choc : il ne s’attendait pas à une telle agression venue de l’extérieur, et « les élèves ont été choqués aussi », confie-t-il. Cet événement dramatique, heureusement rare, souligne la réalité d’un climat délétère auquel sont confrontés les formateurs et jeunes conducteurs en formation. En tant qu’acteur majeur de la formation à la conduite à Rouen, le réseau CER Rouen Normandie se doit de réagir face à ces dérives et de rappeler avec force l’importance de la courtoisie et de la sécurité pour tous sur la route.
Le quotidien des moniteurs rouennais : tension sur les quais et axes urbains
Malheureusement, l’agression subie par notre collègue n’est pas un cas isolé. Comme lui, de nombreux moniteurs de conduite témoignent d’incivilités dans l’exercice de leur métier : insultes, gestes obscènes, intimidations… Certains automobilistes pressés supportent mal d’être ralentis par des élèves et se montrent intolérants à la moindre erreur. Pour nos apprentis conducteurs, « l’enfer, c’est les autres conducteurs », résume crûment l’un d’eux. Ces usagers impatients klaxonnent, collent au pare-chocs et parfois commettent des infractions dangereuses comme couper la route aux voitures d’auto-école. Les élèves, déjà stressés par leurs premières heures de conduite, subissent alors une pression supplémentaire : « si on a ce genre de comportement, ça peut encore plus faire stresser » souligne une jeune apprentie conductrice. Le pire est ainsi à craindre : un élève paniqué risque la faute de conduite, voire l’accident, sous l’effet de ces comportements agressifs.
Dans l’agglomération rouennaise, nos propres moniteurs constatent au quotidien combien il est difficile d’enseigner sereinement dans de telles conditions. Sur les quais de Rouen, où la circulation est souvent saturée, il n’est pas rare que nos véhicules-écoles subissent des coups de klaxon impatients dès qu’un élève hésite ou roule prudemment. Dans les zones de manœuvre plus calmes, par exemple à Darnétal, la pratique du créneau ou du démarrage en côte peut susciter l’ire de certains riverains pressés, rendant l’atmosphère d’apprentissage tendue. De même, la circulation dense à Petit-Quevilly ou dans les quartiers de la rive gauche de Rouen met les nerfs de tous les conducteurs à rude épreuve – hélas, une minorité d’entre eux choisit l’agressivité au lieu de la patience. Nos auto-écoles à Rouen et dans ses environs constatent ces incivilités routières de plus en plus fréquemment. Pourtant, nos moniteurs de CER Rouen Normandie, forts de leur professionnalisme, gardent leur sang-froid et continuent d’assurer la formation au permis B de leurs élèves du mieux possible, dans le respect strict du Code de la route. Ils le font avec la conviction que chaque conducteur formé dans la patience et le respect contribuera demain à rendre la route plus sûre.
Respecter les apprentis conducteurs : une nécessité pour la sécurité de tous
Face à la montée de ces comportements agressifs, nous tenons à adresser un message clair à l’ensemble des usagers de la route. La route est un espace partagé, et chacun d’entre nous a le devoir d’y adopter une attitude responsable et bienveillante. Rappelons que la courtoisie au volant n’est pas une option, mais bien une règle de conduite essentielle. D’ailleurs, le Code de la route valorise cette notion : il existe un point bonus pour la courtoisie lors de l’examen théorique, justement pour ancrer chez les futurs conducteurs le respect des autres (vroomvroom.fr). Malheureusement, les incivilités au volant demeurent fréquentes : injures lancées à la portière, appels de phares agressifs, usage abusif du klaxon… autant de comportements trop souvent observés sur nos routes. Non seulement ces réactions hostiles n’apportent rien de constructif, mais elles entretiennent un dangereux cercle vicieux d’énervement entre automobilistes. Qui plus est, coller de trop près une voiture ou doubler une auto-école de façon imprudente représente un réel danger pour les autres usagers. Une statistique récente fait froid dans le dos : 30 % des conducteurs avouent serrer de près un véhicule qui les agace – un comportement non seulement illégal (le Code impose de garder des distances de sécurité) mais surtout gravissime quand on songe aux conséquences possibles.
Il est temps que chacun prenne conscience que harceler une voiture d’auto-école, c’est mettre en péril la sécurité de tous. L’élève au volant peut paniquer sous la pression et perdre ses moyens ; le moniteur qui l’accompagne doit redoubler de vigilance pour compenser ces perturbations inutiles. Et en cas d’accrochage, combien de vies basculent ? Nous appelons donc à un sursaut de civisme et de solidarité sur la route, afin que l’apprentissage de la conduite ne soit plus un parcours du combattant pour nos jeunes. N’oublions jamais que nous avons tous été des débutants un jour : faire preuve de patience à l’égard d’une voiture-école, c’est aider un futur conducteur à acquérir de l’expérience en toute sécurité, dans l’intérêt de l’ensemble des usagers.
Pour que chacun contribue à apaiser la circulation, quelques réflexes simples de courtoisie routière peuvent faire la différence :
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Rester patient derrière une voiture d’auto-école, même si elle roule plus lentement ou marque des arrêts prolongés pour s’exercer ;
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Garder ses distances de sécurité au lieu de coller le véhicule-école, et dépasser en toute sécurité seulement lorsqu’une manœuvre est possible sans gêne ni danger ;
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Ne pas klaxonner abusivement : le klaxon ne doit servir qu’en cas de danger imminent, pas à exprimer de l’énervement. Inutile de stresser davantage un élève déjà concentré sur sa conduite ;
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Se remémorer son propre apprentissage : chaque conducteur a commencé un jour. Faire preuve de compréhension et de respect envers un élève en conduite accompagnée ou un jeune titulaire du permis B fait partie des règles tacites d’un savoir-vivre partagé sur la route.
Adopter ces attitudes bienveillantes, c’est contribuer à un environnement plus sûr et plus serein pour tous. À l’inverse, l’agressivité routière a des effets néfastes qui dépassent le simple cadre moral : elle engendre des accidents et même des coûts matériels importants. Le reportage de France 2 évoquait par exemple le cas d’une auto-école à Béziers ayant subi une série de collisions volontaires ou évitables : 12 de ses 22 véhicules ont été percutés en un an, essentiellement par des chocs arrière dus à l’impatience, entraînant une explosion de leur prime d’assurance. Ce genre de dérive n’est pas tolérable. Ni nos élèves, ni nos moniteurs, ni même les autres automobilistes respectueux ne doivent faire les frais de quelques conducteurs irresponsables.
Ensemble, mobilisons-nous pour une conduite plus respectueuse
CER Rouen Normandie souhaite exprimer toute sa solidarité avec Pierre Quibel, ainsi qu’avec l’ensemble des moniteurs et élèves qui font face à ces incivilités. Nous saluons le courage et le professionnalisme de nos enseignants de la conduite sur Rouen et en Normandie, qui poursuivent leur mission avec engagement malgré les difficultés. Mais ils ne doivent pas rester seuls à porter cette responsabilité : c’est à toute la communauté routière de se mobiliser. Nous appelons les pouvoirs publics et les forces de l’ordre à renforcer, si nécessaire, la sensibilisation et les sanctions contre de tels comportements agressifs. Nous en appelons surtout à chaque conducteur : refusons la banalisation de la violence au volant, et choisissons le respect mutuel. Un simple geste de patience aujourd’hui garantit des routes plus sûres demain.
Enfin, cette tribune est aussi l’occasion de rappeler la vocation première de nos auto-écoles rouennaises : former des conducteurs responsables, courtois et maîtrisant parfaitement le Code de la route. La formation à la conduite à Rouen que dispense CER Rouen Normandie place ces valeurs de respect et de sécurité au cœur de son enseignement. Plus que jamais, nous réaffirmons notre engagement à accompagner nos élèves vers le permis B dans les meilleures conditions, pour faire d’eux des automobilistes aguerris et bienveillants. Si vous partagez ces valeurs ou si vous souhaitez vous-même passer le permis B à Rouen, rejoignez-nous ! Découvrez les formations au permis B de CER Rouen Normandie et contribuez, vous aussi, à faire de la route un espace de confiance, de partage et de respect. Ensemble, soutenons nos apprentis conducteurs : leur succès sera la victoire de tous pour une conduite plus sereine sur les routes de Normandie et d’ailleurs.